RĂ©fĂ©rence: Paul Éluard, Capitale de la douleur suivi de L'Amour la poĂ©sie, coll. PoĂ©sie/Gallimard, page 153. Mis en ligne le 7 dĂ©cembre 2013. La terre est bleue comme une orange Tout le monde connaĂźt le dĂ©but de ce poĂšme du recueil L'Amour la poĂ©sie (1929) [1] : La terre est bleue comme une orange. Jamais une erreur les mots ne mentent pas []. Rien de plus visuel que 29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 1347 Une de mes couleurs prĂ©fĂ©rĂ©es ... une couleur vitaminĂ©e vous l'aurez devinĂ© une participation orangĂ©e Une participation vitaminĂ©e ... cliquez sur le lien Tout orangĂ© ? Du orange vintage Du orange psychĂ©dĂ©lique Du orange plastique Une orange pressĂ©e Un mois fruitĂ© Un saison vitaminĂ©e Je veux l'espĂ©rer ! La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus Ă  chanter Au tour des baisers de s’entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vĂȘtements d’indulgence À la croire toute nue. Les guĂȘpes fleurissent vert L’aube se passe autour du cou Un collier de fenĂȘtres Des ailes couvrent les feuilles Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beautĂ©. Paul Eluard, L’amour la poĂ©sie, 1929 RenĂ© Magritte . RenĂ© François Ghislain Magritte, nĂ© le 21 novembre 1898 Ă  Lessines dans le Hainaut Belgique et mort Ă  Bruxelles le 15 aoĂ»t 1967, est un peintre surrĂ©aliste ... C'est ma participation chez Sherry , dans sa communautĂ© du CASSE TETE DE LA SEMAINE . Le thĂšme de cette semaine est une couleur. La Terre est bleue, comme une orange." Paul Eluard. PĂ©rĂ©grinations d'une famille en camping car autour du monde. Toggle navigation. Les voyageurs. Qui sommes nous ? Phileas; Notre pĂ©riple; Presse; Nous les avons rencontrĂ©s; Notre voyage. Canada. Bilan AmĂ©rique du Nord; Passage de frontiĂšre Canada-USA; Restaurants Vegan Canada; De Ottawa aux chutes du Niagara; QuĂ©bec
AccueilSciencesQuestions/rĂ©ponsesTout le monde connaĂźt le surnom donnĂ© Ă  la Terre, celui de PlanĂšte bleue ». La Terre est bleue... comme une orange ? Non, bien sĂ»r, c'est une image du poĂšte Paul Éluard. En fait, elle est bleue comme les ocĂ©ans. Un phĂ©nomĂšne qui s'explique par diffĂ©rents phĂ©nomĂšnes vous intĂ©ressera aussi [EN VIDÉO] Le cycle de l’eau modifiĂ© par le rĂ©chauffement climatique Sur notre planĂšte, la surveillance du cycle de l’eau est indispensable Ă  la comprĂ©hension du rĂ©chauffement climatique. Le Cnes nous parle, au cours de cette vidĂ©o, des diffĂ©rentes missions spatiales qui, depuis plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ , permettent de suivre l'eau tout autour du Globe. Vue de l'espace, la planĂšte Terre apparaĂźt toute bleue. À la surface de la Terre, on observe, de lĂ -haut, des continents et des ocĂ©ans. Les ocĂ©ans dominent et, avec les mers, les lacs et les fleuves, ils ne reprĂ©sentent pas moins de 75 % de la surface totale du l'Asie, qui est le plus grand des continents, s'Ă©tend sur une superficie de quelque 45 millions de kilomĂštres carrĂ©s, l'ocĂ©an Pacifique, Ă  lui seul, recouvre une surface de plus de 150 millions de kilomĂštres carrĂ©s. C'est autant que la totalitĂ© des terres bleu des ocĂ©ans et la lumiĂšreEn rĂ©alitĂ©, trois phĂ©nomĂšnes s'associent pour donner Ă  la Terre cette belle couleur bleue visible depuis l'espace En premier lieu, nous venons de le remarquer, la Terre a la mĂȘme couleur que les eaux. Mais pourquoi la mer est-elle bleue ? C'est essentiellement une question de rĂ©fraction de la lumiĂšre du autre phĂ©nomĂšne physique entre en jeu celui de la diffusion par l'atmosphĂšre de la lumiĂšre blanche du Ă©galement la rĂ©flexion, par la surface des ocĂ©ans, de cette lumiĂšre par ce que vous venez de lire ? Abonnez-vous Ă  la lettre d'information La question de la semaine notre rĂ©ponse Ă  une question que vous vous posez, forcĂ©ment. Toutes nos lettres d’information
\n paul eluard la terre est bleue comme une orange
laterre est bleue comme une orange magritte. famous conflict of interest cases 2020 June 1, 2022 La terre est bleue comme une orangeJamais une erreur les mots ne mentent pasIls ne vous donnent plus Ă  chanterAu tour des baisers de s’entendreLes fous et les amoursElle sa bouche d’allianceTous les secrets tous les souriresEt quels vĂȘtements d’indulgenceÀ la croire toute guĂȘpes fleurissent vertL’aube se passe autour du couUn collier de fenĂȘtresDes ailes couvrent les feuillesTu as toutes les joies solairesTout le soleil sur la terreSur les chemins de ta beautĂ©. Paul Éluard "L'Amour la poĂ©sie"
Laterre est bleue comme une orange Quel gĂ©nie de titre pour un poĂšme de Paul Éluard ! «La terre est bleue comme une orange» est tirĂ© de son recueil «L'amour la poĂ©sie». Le bleu renvoie au ciel, l’orange Ă  la rotonditĂ© de la terre, ce fruit dans l’espace qui se mange des yeux tant il est beau. Demandez aux astronautes, ils vous
Retrouvez les mots manquants du poĂšme “La terre est bleue comme une orange” de Paul Éluard [embedyt] Paul Éluard 1895-1952 est un poĂšte français. En 1916, il choisit le nom de Paul Éluard, patronyme empruntĂ© Ă  sa grand-mĂšre maternelle. Il adhĂšre au dadaĂŻsme et devient l’un des piliers du surrĂ©alisme en ouvrant la voie Ă  une action artistique politiquement engagĂ©e auprĂšs du Parti communiste. Le poĂšme, La terre est bleue comme une orange » fait partie du recueil L’Amour la poĂ©sie » paru en 1929. En 1928, malade, Paul Eluard repart dans un sanatorium avec Gala, sa femme, oĂč ils passent leur dernier hiver ensemble. C’est Ă  ce moment que Gala, qui Ă©tait ouvertement la maĂźtresse de Max Ernst rencontre Salvador DalĂ­ et quitte le poĂšte pour le peintre. Paul Éluard dit Ă  Gala Ta chevelure glisse dans l’abĂźme qui justifie notre Ă©loignement. C’est dans ce contexte qu’est composĂ© ce poĂšme. + de PoesĂ­a + de Aprender + de Cultura francesa RGBinversion. Le titre est un clin d'oeil Ă  celui d'un poĂšme de Paul Eluard "La Terre est bleue comme une orange". The title is a wink at the title of Paul Eluard's poem : "The Earth is blue as an orange".
Petit cours de rhĂ©torique Les figures de style sont des procĂ©dĂ©s qui amĂ©liorent le normalement 
 ! Voici quelques exemples, classiques et modernes, Ă  replacer pour Ă©pater la galerie ! Comparaison A comme B La comparaison est sans doute la plus employĂ©e des figures de style !Elle relie deux rĂ©alitĂ©s grĂące Ă  un mot charniĂšre » comme », tel que », semblable Ă  » 
 Arthur Rimbaud RĂȘve pour l’hiver Un petit baiser, comme une folle araignĂ©e,Te courra par le cou 
 Daniel Balavoine Tous les cris les » Comme un fou a jetĂ© Ă  la merune bouteille vide et puis espĂšre ... » Paul Éluard La Terre est bleue comme une orange. » MĂ©taphore A = B La mĂ©taphore est une comparaison sans mot charniĂšre ». Paul Éluard Tu es la terre qui prend racine. » Jean-Luc MĂ©lenchon Je savais qu’elle est inĂ©puisable, la vague qui nous porte ! » Julien DorĂ© Bleu canard » Le ciel est bleu ciel est bleu canard 
 » Lorsqu’une mĂ©taphore est reprise sur plusieurs lignes, on parle de mĂ©taphore lorsque la mĂ©taphore exprime de l’abstrait avec un Ă©lĂ©ment concret, il s’agit d’une allĂ©gorie dire la faucheuse » pour la Mort. AllĂ©gorie artistique La LibertĂ© guidant le peuple d’EugĂšne Delacroix 1830 Anaphore A__. / A__. Une anaphore consiste Ă  rĂ©pĂ©ter un mot ou groupe de mots en dĂ©but de phrase ou de donne une impression de martelage, qui n’est pas innocente elle cache toujours une intention. Charles de Gaulle Paris, Paris outragĂ© ! Paris brisĂ© ! Paris martyrisĂ© ! mais Paris libĂ©rĂ© ! 
 » François Hollande Moi prĂ©sident de la RĂ©publique 
 », rĂ©pĂ©tĂ© 15 fois lors du dĂ©bat de l’entre-deux tours. Stromae Alors on danse » Qui dit Ă©tudes dit travail,Qui dit taf te dit les thunes,Qui dit argent dit dĂ©pensesQui dit crĂ©dit dit crĂ©ance ... » Lorsque la rĂ©pĂ©tition est en fin de phrase, il s’agit d’une Ă©piphore. ___B. lorsqu’une phrase contient une anaphore et une Ă©piphore, on parle alors de symploque. A__B, A__B EuphĂ©misme A- Un euphĂ©misme sert Ă  attĂ©nuer une idĂ©e qui pourrait ĂȘtre trop douloureuse, brutale ou vulgaire. Arthur Rimbaud Le dormeur du val Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,Tranquille. Il a deux trous rouges au cĂŽtĂ© droit. »Le dormeur » est mort. Expressions communes les dommages collatĂ©raux » un plan social » il s’est Ă©teint » Il ne faut pas confondre l’euphĂ©misme avec la litote, qui consiste Ă  dire moins pour faire entendre beaucoup le plus connu Ă©tant de Corneille, dans Le Cid Va, je ne te hais point. » Comprenez Je t’aime » ! Hyperbole A+++ Une hyperbole est le contraire d’un euphĂ©misme elle crĂ©e une une des figures de style permettant l’ironie. Jean de la Fontaine Les animaux malades de la peste Manger l’herbe d’autrui ! Quel crime abominable ! » François Fillon Ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, c’est l’election presidentielle ! » Booba Salades tomates oignons » Mehdi Med a la sono,sers-moi mon Jack dans un seau d’eau » Chiasme AB / BA Avant tout, le mot se prononce kiasme » !Donc 
 Le chiasme consiste Ă  crĂ©er un effet la disposition d’au moins deux Ă©lĂ©ments que l’on reprend aprĂšs les avoir croisĂ©s. MoliĂšreL’Avare Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger » Proverbe C’est bonnet blanc et blanc bonnet. » Victor Hugo Booz endormi Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu. » Oxymore A ≠ B Un oxymore associe deux mots contradictoires, pour susciter la surprise ou crĂ©er une nouvelle rĂ©alitĂ© poĂ©tique. Victor HugoLes MisĂ©rables Cette petite grande Ăąme venait de s’envoler. » Expressions communes le dĂ©veloppement durable » une dictature dĂ©mocratique » TitresStanley Kubrick, Eyes Wide Shut Les yeux grand fermĂ©sMilan Kundera, L’insoutenable lĂ©gĂšretĂ© de l’ĂȘtre PlĂ©onasme A = B Contrairement Ă  l’oxymore, le plĂ©onasme associe deux synonymes, crĂ©ant une redondance. MoliĂšreLe Tartuffe Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu 
 » Emmanuel Macron Ce projet, c’est notre projet ! » Expressions communes un dangereux terroriste » le tri sĂ©lectif » monter en haut » s’avĂšrer vrai » au jour d’aujourd’hui » D’autres figures de style ressemblent au plĂ©onasme le truisme ou une lapalissade – lorsqu’une proposition est tellement Ă©vidente qu’elle en devient ridicule l’eau, ça mouille ! »la tautologie – lorsque le plĂ©onasme est un effet de style volontaire, une sorte de clin d’oeil Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors. » Montaigne AllitĂ©ration B_B_B_B_ L’allitĂ©ration fait rĂ©pĂ©ter phoniquement une mĂȘme consonne dans une phrase. Boby Lapointe Ta Katy t’a quittĂ© » Ta Katy t’a quittĂ© tic-tac tic-tacT’as plus qu’à te cuiterEt quitter ton quartier 
Ta tactique Ă©tait toc. » Racine Andromaque Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos tĂȘtes ? » Serge Gainsbourg La Javanaise » J’avoue j’en ai bavĂ© pas vous mon amourAvant d’avoir eu vent de vous mon amour » Lorsqu’une phrase rĂ©pĂšte une voyelle, on parle alors d’assonance. Tout m’afflige et me nuit et conspire Ă  me nuire » Racine, PhĂšdre. MĂ©tonymie A B La mĂ©tonymie est une association d’idĂ©es elle remplace un mot par un autre qui lui est proche. Expressions communes boire un verre » croiser le fer » Lorsque la mĂ©tonymie est une partie d’un Ă©lĂ©ment qui dĂ©signe un tout, on parle de synecdoque Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur » Victor Hugo voiles » pour bateaux » Lorsqu’un nom propre est utilisĂ© comme nom commun, ou inversement, il s’agit alors d’antonomase un gavroche, un harpagon, un kleenex 
 Zeugma AB 
 AD Le zeugma tire son nom barbare du grec et se traduit par lien ». Cette figure de style consiste Ă  ne pas Ă©noncer de nouveau un mot quand l’esprit peut le rĂ©tablir aisĂ©ment. L’air Ă©tait plein d’encens et les prĂ©s de verdure. » Victor Hugo Sous le pont Mirabeau coule la Seineet coulent nos amours 
 »Guillaume Apollinaire Comme il joue sur l’implicite, on l’utilise souvent pour crĂ©er des calembours et des double sens. Tout jeune, NapolĂ©on Ă©tait trĂšs maigre et officier d’artillerie. Plus tard il devint empereur. Alors il prit du ventre et beaucoup de pays 
 Et le jour oĂč il mourut il avait encore du ventre mais il Ă©tait devenu plus petit ». Jacques PrĂ©vert
PaulEluard Ă©crit en 1929 ‘La terre est bleue comme une orange’ (totalitĂ© du poĂšme retranscrite en fin de note).. Cette image m’a frappĂ©e dĂšs la premiĂšre lecture, le choix des mots est judicieux, ce vers Ă©voque simultanĂ©ment les couleurs et les formes. Je reste encore interpellĂ©e.
OEUVRE ARTISTIQUE, TISSAGE Sophie Mallebranche propose une interprétation formelle du poème de Paul Eluard recueil L’amour la poésie, 1929. A l’image de la récurrence du O dans ces strophes, symbolique de rondeur et de féminité, cette installation est aussi un hommage au champ lexical de la couleur. La terre est bleue comme une orangeJamais une erreur les mots ne mentent pasIls ne vous donnent plus à chanterAu tour des baisers de s’entendreLes fous et les amoursElle sa bouche d’allianceTous les secrets tous les souriresEt quels vêtements d’indulgenceÀ la croire toute guêpes fleurissent vert L’aube se passe autour du couUn collier de fenêtresDes ailes couvrent les feuillesTu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terreSur les chemins de ta beauté.»Paul Eluard – La terre est bleue comme une orange La terre est bleue comme une orangeJamais une erreur les mots ne mentent pasIls ne vous donnent plus à chanterAu tour des baisers de s’entendreLes fous et les amoursElle sa bouche d’allianceTous les secrets tous les souriresEt quels vêtements d’indulgenceÀ la croire toute guêpes fleurissent vert L’aube se passe autour du couUn collier de fenêtresDes ailes couvrent les feuillesTu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terreSur les chemins de ta beauté.»Paul Eluard – La terre est bleue comme une orange CONTEMPLATION IV2016FONTAINE-DANIEL, MAYENNEInstallation 600 cm x 300 cm x 270 cmCuivre argenté émaillé et tissé, acier inoxy- dable, miroir, contreplaqué, acryliqueParticipation AU MONTAGE DE l’exposition de Sophie Mallebranche, designer textile Explore la connexion entre la terre et les gestes, en habitant poĂ©tiquement le monde
La Terre est bleue comme une orange » de Paul Eluard est un poĂšme particuliĂšrement reprĂ©sentatif du surrĂ©alisme. On y retrouve les thĂšmes principaux de ce mouvement littĂ©raire : l’amour, la poĂ©sie et la libertĂ©. Clique ici pour lire l’analyse de « La Terre est bleue » d’Eluard La Terre est bleue comme une orange (texte) ï»żTexte admirable, d’une densitĂ© et d’une richesse exceptionnelles. Tant une cĂ©lĂ©bration de l’amour universel qu’une fĂȘte de la langue, Ă©tant entendu que l’amour, la langue et la culture elle-mĂȘme sont revisitĂ©s par le surrĂ©alisme tel que le concevait Paul Eluard, dans le fond comme dans la forme. Je dĂ©die le commentaire qui suit, trĂšs personnel, aux irrĂ©ductibles sceptiques de la poĂ©sie surrĂ©aliste, encore trop nombreux
 L’énoncĂ© La Terre est bleue comme une orange » ne veut pas rien dire. Le sujet d’énonciation est formel cet Ă©noncĂ© ne rĂ©sulte pas d’une erreur qui aurait substituĂ© l’adjectif bleu » Ă  l’adjectif rond » ou sphĂ©rique » Jamais une erreur les mots ne mentent pas ». Ce que doit comprendre la destinataire du discours cf. vous » qui devient Tu » ne s’avĂšre pas moins vrai que les propos d’un GalilĂ©e sur la rondeur de la terre La terre, submergĂ©e d’eau Ă  70%, est bien une planĂšte bleue », et l’orange est Ă©galement bleue » en ce qu’elle reste un fruit mĂ©diterranĂ©en. C’est qu’il ne faut pas s’arrĂȘter Ă  l’opposition apparente des couleurs bleue » et orange », ni Ă  celle de la terre ferme et de l’eau ; la terre et l’orange sont bleues » comme la mer pour ceux qui prennent le parti non pas de la raison traditionnelle, mais de la vie elle-mĂȘme, non pas de la poĂ©sie lyrique traditionnelle, mais de la rĂ©volution poĂ©tique surrĂ©aliste [les mots] ne vous donnent plus Ă  chanter Autour des baisers de s’entendre ». Plus prĂ©cisĂ©ment, la poĂ©sie traditionnelle n’a jamais chant[Ă©] » le monde, mais qu’une reprĂ©sentation rationnelle du monde terre = sphĂšre = orange. Le surrĂ©alisme poĂ©tique pour sa part n’est pas la raison traditionnelle qui chante l’amour, mais l’Amour lui-mĂȘme, qui, naturellement harmonieux, doit se faire entendre Autour des baisers de s’entendre » ; reconnaissant notamment une dynamique irrationnelle de l’amour cf. Les fous et les amours », il surmonte les oppositions connotatives terre / mer, bleu / orange pour rĂ©unir les termes dans une langue fructueuse, rĂ©gĂ©nĂ©rante et totalisante terre / mer = bleu / orange + terre = sphĂšre = orange, soit terre=/= bleu=/=orange ; il part de la vie telle qu’elle est pour construire une vĂ©ritĂ© nouvelle et absolue oĂč s’épousent, fleurissent, dans un mĂȘme Ă©noncĂ©, des termes apparemment antinomiques et incompatibles La terre est bleue comme une orange ». Comme les physiques copernicienne et galilĂ©enne, rĂ©volutionnaires en leur temps par rapport aux physiques hĂ©ritĂ©es de l’antiquitĂ© ou inspirĂ©es par la Bible, la rĂ©volution surrĂ©aliste est d’une vĂ©ritĂ© poĂ©tique supĂ©rieure Ă  la poĂ©sie traditionnelle, en ce sens que, dĂ©terminĂ©e Ă  apprĂ©hender la vie telle qu’elle est, elle restitue toute la vitalitĂ© de l’amour, sa nature Ă  la fois irrationnelle et rationnelle ; elle est l’amour lui-mĂȘme, et en cela une poĂ©sie Ă©purĂ©e, comme invite Ă  l’entendre le titre L’Amour la poĂ©sie » donnĂ© au recueil oĂč s’inscrit le texte. On peut dire que le surrĂ©alisme s’ajoute au rĂ©alisme de la poĂ©sie traditionnelle, au sens qu’il l’enrichit, le complĂšte, le parachĂšve. Si l’ orange » est Ă©videmment un fruit rond Ă  l’image de la terre », il est aussi, poĂ©tiquement, rĂ©ellement, plus que cela un fruit de la terre et du soleil + rĂ©alitĂ©, de l’amour desquels il restitue l’image + poĂ©sie. L’ orange » est autant un fruit mĂ©diterranĂ©en que le fruit d’une terre ensoleillĂ©e. Dans le texte, il semble en effet que la rondeur se rapporte Ă  l’amour, plus exactement Ă  l’amour originel du soleil », lequel s’engage, tant pour une journĂ©e que pour l’éternitĂ©, dans un cycle Ă©rotique et galant. L’énoncĂ© surrĂ©aliste La terre est bleue comme une orange » doit se comprendre comme une consĂ©quence de l’énoncĂ© Tout le soleil sur la terre », d’inspiration paĂŻenne, Ă©noncĂ© qui rĂ©pond lui-mĂȘme Ă  d’autres Ă©noncĂ©s, comme il sera vu plus loin. Une tradition paĂŻenne interprĂšte bien le coucher du soleil comme un acte d’amour du dieu Soleil Ă  la dĂ©esse Terre ; on en trouve de vives rĂ©miniscences dans de nombreux Ă©crits, comme le texte Soleil et chair » du jeune Arthur Rimbaud. Le soleil » du poĂšme ressemble Ă  un dieu paĂŻen des mythologies antiques grecque, romaine, Ă©gyptienne
, Ă  une force de la nature personnifiĂ©e, solaire, cyclique et rayonnant comme le dieu Apollon, chef de clan, entreprenant et fĂ©cond comme le dieu Zeus, lequel aimait jusqu’à l’inceste, jusqu’à sĂ©duire les mortelles de son propre sang, en adoptant Ă  cette fin des formes multiples, tant humaines qu’animales ou objectales, crĂ©ateur de l’univers et source de vie comme le dieu RĂȘ Ă©galement confondu un temps avec Amon d’oĂč Amon-RĂȘ, lequel, pĂšre de toutes les crĂ©atures vivantes, Ă©tait reprĂ©sentĂ© notamment par un homme ithyphallique ; et l’astre se consacre prĂ©cisĂ©ment Ă  l’amour, dans un cycle ininterrompu de sĂ©duction et de sexualitĂ©, de son lever matinal Ă  son coucher nocturne L’aube se passe autour du cou », Tout le soleil sur la terre » ; l’énonciataire elle-mĂȘme tĂ©moigne un charme propre Ă  s’attacher l’amour supĂ©rieur du soleil Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beautĂ© ». Notons que, rond comme le soleil et beau comme les feux de l’amour, l’amour solaire exprime dans le poĂšme, Ă  la diffĂ©rence des dieux paĂŻens, une volontĂ© d’ alliance » au sens fort ; matĂ©rialisable sous la forme d’un premier collier » de fiançailles L’aube se passe autour du cou Un collier de fenĂȘtres », puis sous la forme de l’anneau nuptial qu’une Ă©pouse reçoit avec le baiser protocolaire Elle sa bouche d’alliance », il est un engagement sentimental par lequel la femme s’embellit, rayonne. L’énoncĂ© La terre est bleue comme une orange » va jusqu’à traduire un accomplissement fĂ©minin de la terre, qui, fĂ©condĂ©e par le soleil une nuit Tout le soleil sur la terre », a donnĂ© jour / naissance Ă  l’orange, fruit de ses entrailles ; le bleu » renvoie finalement moins Ă  l’idĂ©e de la mer qu’à l’idĂ©e de l’eau elle-mĂȘme, en tant que source de vie idĂ©e de l’eau fertile chĂšre aux Égyptiens. Le poĂšme se prĂ©sente bien comme une rĂ©flexion ontologique. Il questionne les Ă©lĂ©ments premiers de la mĂ©taphysique classique la terre », l’eau bleue », le feu soleil ». S’inspirant des mythologies de l’antiquitĂ©, puisant surtout dans le patrimoine culturel de l’inconscient collectif, il va jusqu’à proposer une nouvelle genĂšse, une cosmogonie moderne et surrĂ©aliste. Pour le sujet d’énonciation s’adressant Ă  l’énonciataire, en effet, au commencement Ă©tait l’Amour ; plus prĂ©cisĂ©ment l’amour Ă©ternel que le soleil » porte Ă  la terre ». Cet amour est Ă©ternel, car, d’une part, il s’exprime chaque soir, continuellement, dans le coucher du soleil Tout le soleil sur la terre », et, d’autre part, il a donnĂ© la vie, qui se reproduit infiniment Ă  travers toutes les formes vivantes terrestres, descendance du couple premier l’ orange », certes, mais aussi l’énonciataire Tu », les guĂȘpes », les fleurs cf. fleurissent », les feuilles », le sujet d’énonciation lui-mĂȘme, et, enfin, une tierce personne Elle ». Les amours » multiples de la nature participent de l’Amour, un, cyclique, universel ; le printemps, saison des amours », est une cĂ©lĂ©bration de la vie par la nature entiĂšre, en tant qu’il commĂ©more et perpĂ©tue l’union originelle de l’astre de feu et de la planĂšte bleue Notamment les guĂȘpes fleurissent vert », se reproduisant en s’unissant si parfaitement aux plantes vertes que leurs ailes » transparentes en couvrent les feuilles ». L’énonciataire, une fille de la terre », vit une Ă©closion de sa beautĂ© » qui appelle, embrase, la sexualitĂ© et l’amour du sujet d’énonciation, un fils du soleil », de sorte qu’il lui dĂ©clare sa flamme Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beautĂ© ». Elle », citĂ©e en exemple par le sujet d’énonciation dans le but de conquĂ©rir l’énonciataire, n’exprime que de la solidaritĂ© pour son Ă©poux Elle sa bouche d’alliance », dont elle tire un sentiment d’accomplissement tel Tous les secrets tous les sourires », qu’elle n’en paraĂźt que plus indulgente pour sa virginitĂ© ravie et perdue Et quels vĂȘtements d’indulgence À la croire toute nue » ; en cela, elle s’oppose fonciĂšrement Ă  Ève, dont la GenĂšse biblique dit qu’elle s’est sentie honteuse et dĂ©vĂȘtue / nue, aprĂšs avoir Ă©tĂ© sĂ©duite par le serpent, puis avoir acquis les secrets de l’arbre de la connaissance en goĂ»tant au fruit dĂ©fendu. Le poĂšme constitue ainsi un discours galant du sujet d’énonciation Ă  l’intention de l’énonciataire. Plus prĂ©cisĂ©ment une demande en mariage brĂ»lante cf. alliance », dans une Ă©poque oĂč le dĂ©pucelage fĂ©minin Ă©tait accompli durant la nuit de noces cf. Tout le soleil sur la terre ». Si, pronominalement, le sujet d’énonciation interpelle bien l’énonciataire vous », Tu » et se rĂ©fĂšre mĂȘme Ă  une troisiĂšme personne Elle », il ne se dĂ©signe pas personnellement toutefois, prĂ©fĂ©rant se fondre dans une reprĂ©sentation virile de l’amour solaire ex Tu as toutes les joies solaires ». Il n’en reste pas moins fou amoureux de l’énonciataire cf. les fous et les amours », comme il sied aux hommes dans la phase printaniĂšre du cycle de la vie ex les guĂȘpes fleurissent vert » qu’on appelle jeunesse ; il souhaite que son interlocutrice encore vierge devienne comme une tierce personne citĂ©e en exemple, Elle », c’est-Ă -dire une Ă©pouse cf. Elle sa bouche d’alliance », Ă  qui il offrirait une nuit de noces aussi ardente qu’un coucher de soleil cf. Tu as [
] Tout le soleil sur la terre », et des entrailles de qui naĂźtrait, un jour, le fruit de leur amour cf. La terre est bleue comme une orange » ; son enthousiasme, son ardeur, le fait passer d’un vous » respectueux Ils ne vous donnent plus Ă  chanter » Ă  un tu » intime Tu as toutes les joies solaires ». DĂ©sireux de convaincre l’énonciataire des vertus de l’Amour, il cĂ©lĂšbre dans son discours non pas l’amour traditionnel mais l’amour surrĂ©aliste, soit l’amour en acte, source de Vie et de VĂ©ritĂ©, sa dĂ©marche galante elle-mĂȘme initiant la finalitĂ© matĂ©rielle et terrestre de l’Amour La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus Ă  chanter Autour des baisers de s’entendre ». L’amour au sens surrĂ©aliste du terme surmonte les contradictions de l’amour paĂŻen et de l’amour chrĂ©tien ; il est irrationnel et multiple Les fous et les amours », se rapprochant en cela de la conception paĂŻenne, elle-mĂȘme fondĂ©e sur les plaisirs de la nature ; il est paradoxalement rationnel et un Ă  l’image de la constance du coucher du soleil, oĂč l’astre de feu rejoint la planĂšte bleue, dans une unitĂ© renouvelĂ©e du couple et de la famille Tout le soleil sur la terre », La terre est bleue comme une orange » ; et si, comme le christianisme, il scelle l’ alliance » complĂ©mentaire du masculin et du fĂ©minin dans le cadre du mariage, en donnant Ă  celui-ci la procrĂ©ation pour finalitĂ© cf. orange », fleurissent », il se distingue du rationalisme chrĂ©tien en ce qu’il ne juge pas la sexualitĂ© comme un mal nĂ©cessaire, un pĂ©chĂ© originel, mais comme un bien pour lui-mĂȘme naturellement Ă©mancipateur Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vĂȘtements d’indulgence À la croire toute nue » ; il propose en fait une morale nouvelle, supĂ©rieure Ă  l’irrationalisme paĂŻen et Ă  la raison chrĂ©tienne traditionnelle, en ce qu’il les rĂ©unit, les adapte pour l’un Ă  l’ordre rationnel du monde, pour l’autre aux plaisirs souverains de la vie, le corps et l’esprit, le sexe et le cƓur, la terre et le ciel, n’étant plus inconciliables. L’amour surrĂ©aliste comble la totalitĂ© de la femme dans chacune de ses parties ; avec lui, par exemple, la grĂące du cou » fĂ©minin s’offre au monde, s’ouvre Ă  la vie L’aube se passe autour du cou Un collier de fenĂȘtres » ; la bouche » fĂ©minine, sensuelle et charmante, exprime sa plĂ©nitude dans le bonheur conjugal Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires ». Le sujet d’énonciation entend faire Ă  l’énonciataire une demande enfammĂ©e qui s’inscrit dans la dynamique et le cycle de la vie ; en acquiesçant, la jeune Ă©nonciataire n’en sera que plus belle, et s’assurera d’un cheminement terrestre Ă  la fois radieux et accompli Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beautĂ© ».
Àla croire toute nue. Les guĂȘpes fleurissent vert L’aube se passe autour du cou Un collier de fenĂȘtres Des ailes couvrent les feuilles Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre
Un petit cafouillage sur le calendrier m'a fait prendre au dĂ©bottĂ© la barre des CROQUEURS DE MOTS pour le dĂ©fi n°161. En laissant la libertĂ© du choix des poĂšmes des jeudis, avec "rendez-vous" et "erreur" comme fils conducteurs pour ceux qui le prĂ©fĂšrent. Mais avant, deux pensĂ©es frĂ©quemment citĂ©es de RenĂ© Char, Ă  mĂ©diter peut-ĂȘtre, mais surtout pour ouvrir son esprit le plus grand possible, pour l'ouvrir Ă  l'inattendu et se laisser porter par son propre imaginaire. "En poĂ©sie, devenir c’est rĂ©concilier. Le poĂšte ne dit pas la vĂ©ritĂ© ; il la vit ; et la vivant, il devient mensonger. Paradoxe des Muses justesse du poĂšme."RenĂ© Char, Post-merci, Recherche de la base et du sommet. IV. À une sĂ©rĂ©nitĂ© crispĂ©e,1951 ƒuvres complĂštes, Gallimard, BibliothĂšque de la PlĂ©iade, pages 759-760. "On ne peut pas commencer un poĂšme sans une parcelle d’erreur sur soi et sur le monde, sans une paille d’innocence aux premiers mots."RenĂ© Char, Sur la poĂ©sie, G. L. M., 1958, repris dans Dans l’atelier d’un poĂšte, Gallimard, collection Quarto, 1996, p. 761 La terre est bleue comme une orange La terre est bleue comme une orangeJamais une erreur les mots ne mentent pasIls ne vous donnent plus Ă  chanterAu tour des baisers de s'entendreLes fous et les amoursElle sa bouche d'allianceTous les secrets tous les souriresEt quels vĂȘtements d'indulgenceÀ la croire toute nue. Les guĂȘpes fleurissent vertL'aube se passe autour du couUn collier de fenĂȘtresDes ailes couvrent les feuillesTu as toutes les joies solairesTout le soleil sur la terreSur les chemins de ta beautĂ©. Paul Eluard, L'amour de la poĂ©sie, 1929 Paul Eluard, 1895 - 1952, poĂšte français et si votre curiositĂ© est piquĂ©e, des explications ou commentaires de texte ICI et ICI ou encore ICI RenĂ© Char, 1907 - 1988, poĂšte et rĂ©sistant français Vous imaginez bien si vous me prĂȘtez quelque malice Ă  illustrer ainsi ce poĂšme mythique. Pourtant il me semble que des interprĂ©tations que d'aucuns raillent de terre Ă  terre quand d'autres les qualifient d'hyperrĂ©alistes mĂ©ritent peut-ĂȘtre mieux que circulez c'est juste un poĂšme d'amour Ă  Gala En 1929, Himmler prend le commandement des SS, l'Eglise catholique signe les accords de Latran avec Mussolini, Trotski est Ă  nouveau expulsĂ© d'URSS par Staline, une tentative de coup d'Etat a Ă©chouĂ© en Espagne au dĂ©but de l'annĂ©e et l'exposition universelle de Barcelone est un succĂšs. Le Proche-Orient est dĂ©chirĂ© entre guerres tribales et guerres d'indĂ©pendance tandis que les Indes britanniques et nĂ©erlandaises connaissent les mĂȘmes soubresauts, ici dans la violence, lĂ  dans la "non-violence et la dĂ©sobĂ©issance civile". La bulle spĂ©culative perd toute mesure et prĂ©pare le crack boursier du jeudi noir 24 octobre et la "Grande DĂ©pression". et pendant ce temps-lĂ , les amours de Gala et de Paul, qui s'Ă©taient accommodĂ©es longtemps d'un mĂ©nage Ă  trois avec Max Ernst, en sont Ă  leur crĂ©puscule avec l'entrĂ©e en scĂšne de Dali l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente.
Laterre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus Ă  chanter Au tour des baisers de s'entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d'alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vĂȘtements d'indulgence À la croire toute nue. Les guĂȘpes fleurissent vert L'aube se passe autour du cou Un collier de fenĂȘtres Des ailes
La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus Ă  chanter Au tour des baisers de s’entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vĂȘtements d’indulgence À la croire toute nue. Les guĂȘpes fleurissent vert L’aube se passe autour du cou Un collier de fenĂȘtres Des ailes couvrent les feuilles Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beautĂ© ENGj.
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